Comment je (dys)fonctionne dans mes relations ?

Identifier - et pourquoi pas modifier - des comportements défavorables

On aime bien jeter la pierre, voir le défaut chez l’autre, lui rendre responsable de tous nos malheurs, parce que c’est plus facile et plus confortable que de confronter la réalité : peut-être que j’ai contribué au problème ! 

Dans une relation saine, c’est 50-50.  C’est-à-dire que moi, je fais ma part, et l’autre fait sa part. Il est donc important d’évaluer mes attitudes et mes comportements afin de comprendre la dynamique dans cette relation. Oui, on peut évaluer nos relations : constater les (dys)fonctionnements chez l’autre ET chez moi.  

Dans cet article, je vais vous parler de trois types de comportements qui peuvent vous jouer de mauvais tours et contribuer aux relations peu satisfaisantes.  Pour chaque comportement, je donnerai quelques pistes d’action si vous souhaitez amorcer le changement.

  1. Passive-agressive.  Quand on est dans une dynamique passive-agressive on peut soit basculer de l’un à l’autre (parfois je suis passive, parfois je suis agressive), soit j’adopte un comportement et j’invite inconsciemment l’autre personne à adopter l’autre positionnement.

    Par exemple, si je passe de la passivité à l’agressivité, je ne vais rien dire lorsque le gamin de ma meilleur copine met le bazar chez moi, mais plus tard j’agresse ce gamin, je persécute sa mère, j’engueule mon partenaire, le chien, un collègue, un client – en gros, le malheureux qui se trouve sur mon chemin à ce moment-là - car j’ai un trop plein.  Quand je garde mon ressentiment, l’amertume, la colère, l’énervement pour moi, tout ou tard cela va se voir !

    Et si je suis dans le deuxième positionnement, je vais par exemple, ne rien dire.  Je vais garder le silence, ne pas manifester d’émotion particulière, céder facilement.  Ces comportements passifs, mon refus ou incapacité d’exister, va créer un vide pour l’autre.  Il ne sait pas ce que je veux, qui je suis, ce que je pense réellement, quels sont mes limites.  Ce vide crée par l’interlocuteur flou indéfinissable et que vous êtes, est anxiogène et peut susciter l’agressivité chez l’autre.

    Si vous vous reconnaissez dans ces comportements : AFFIRMEZ-VOUS ! Parlez et mettez des mots sur ce qui se passe en vous.  Partagez vos émotions, exprimez vos désirs, vos idées et apprenez à mettre des limites pour protéger ce sujet naissant.

  2. Dominant.  Un comportement dominant se traduit par un sentiment de supériorité et donc « tout m’est dû », la compétitivité sans scrupules ou des accès de colère quand on n’obtient pas ce que l’on veut.

    C’est vrai qu’on a des droits, c’est OK d’être ambitieux et c’est OK d’avoir des émotions.  Le problème des comportements dominants c’est que j’oublie que l’autre a des droits aussi : d’être respecté, d’être considérée et d’avoir des émotions !

    Par exemple, si je pense que l’autre ne compte pas, que je ne prenne pas en compte ses idées, son ressenti, ses limites, sa personne je risque de faire de lui un ennemi.  Si je reproduis ce comportement avec plusieurs personnes, tôt ou tard je vais me retrouver seul, sans alliés, sans de vrais amis. 

    Si vous vous reconnaissez dans ces comportements : FAITES DE LA PLACE AUX AUTRES !  Ecoutez les autres sans critiquer/juger, faites une bonne action, respectez les limites des autres, partagez vos émotions dans le calme, sans blâmer quiconque.  Essayez – vous pourrez être agréablement surprise !

  3. Faire plaisir (ou Madame « Oui »).  Le « oui » de la personne qui veut constamment faire plaisir est un « oui, je ferais tout pour éviter ton déplaisir, ton désapprobation car j’en ai besoin pour me sentir exister ».  (Tandis que le « oui » de la personne passive est plutôt, « Oui, bof, si tu veux »).  La personne dans le « faire plaisir » va donc se plier en quatre pour rendre l’autre heureux, récupérer quelques mots gentils ou un regard agréable.  Elle peut se nier, ne pas mettre des limites, se mêler des choses qui ne lui regardent pas ou en faire trop.

C’est OK de faire plaisir aux autres, le problème vient quand cela devient un mode de fonctionnement pour se nourrir, se sentir vivre ou important.  Ce statut de « mendiant » d’amour ou de reconnaissance peut avoir racine dans une relation importante où on en a cruellement manqué.

Si je me sens seule, rejetée ou pas aimée, je vais faire quelque chose pour récupérer un peu d’amour.  Cela va remplir temporairement mon réservoir d’amour, mais quand il se vide, je vais répéter ce scénario pour retrouver ce sentiment agréable.  Au fil du temps, les autres peuvent profiter de ma serviabilité, de ma gentillesse et je peux finir par devenir le paillasson de service.   

Si vous vous reconnaissez dans ces comportements : FAITES-VOUS PLAISIR !  Oui, faites plaisir aux autres et donnez-vous cette même considération. Donnez-vous la permission de prendre soin de vous-même.  Inclure le « non » dans votre vocabulaire.  Trouvez des personnes qui vous apprécient non pas pour ce que vous faites, mais pour qui vous êtes.

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