Etre Humain 1

Les 5 questions existentielles – 1ère partie

Vous ne trouvez pas que c’est parfois un peu compliqué d’être humain?  De vivre sur cette planète terre avec d’autres êtres humains certains qu’on aime bien, d’autres un peu moins… De travailler, de construire une vie, une carrière, une famille puis de vieillir et de mourir et tout quitter ? 

« Futile » dit le Qohelet.  « Absurde » dites-vous.  Et c’est vrai.  C’est parce que c’est vrai que cela nous pousse tous, tôt ou tard, à se poser des questions sur nous-même, la vie, notre existence.  On les appelle des questions existentielles, et il y en a cinq.  Dans cet article je vous propose de réfléchir sur trois d’entre elles, puis la prochaine fois, je vous présenterai les deux autres.

Du paradis à la chute, être humain est une véritable blessure narcissique.  Nous ne sommes pas divins – parfait, éternel et pur – mais des gens plutôt ordinaires parfois extraordinaires, avec des manquements et des dons, capable de faire le mal et le bien.  Gérer ces contrastes, nos émotions et notre volonté fait partie des défis de chaque l’être humain.  Ne pas bien les gérer peut mener à des pathologies : des illusions de grandeur, des perversions narcissiques, des difficultés relationnelles.  

Donc voici quelques éléments pour nourrir votre réflexion.

  1. La première question existentielle concerne l’imperfection.  C’est douloureux de ne pas être parfaits et pour les perfectionnistes c’est insupportable.
    Ce qui est particulièrement pénible avec l’imperfection c’est que bien souvent c’est l’autre qui le voit avant de s’en apercevoir pour soi-même.  On ne peut pas cacher notre imperfection.  Certes, il y a des choses que nous faisons bien – même avec excellence – mais tôt ou tard on apprend la dure réalité que nous ne sommes pas parfaits, ni si importants pour tout le monde.  Il y a un grand décalage entre notre idéal et la réalité !

    Petit, on cherche l’amour, l’approbation et l’attention de nos parents et d’autres personnes importantes à nos yeux.  L’enfant aime leur regard approbateur, les félicitations devant son beau dessin. Mais c’est en cherchant de l’amour et de l’attention que l’enfant découvre qu’il n’est pas le centre de l’univers.  Il est donc confronté à la frustration.  C’est ainsi qu’il apprend (on l’espère…) qu’il ne peut pas tout être, qu’il ne peut pas tout faire et ne peut pas tout avoir.  Gérer la frustration c’est accepter l’imperfection.

  2. La deuxième question existentielle concerne notre finitude.  Des feuilles mortes en automne, à l’oiseau mort sur le chemin de l’école ou au décès de Papy, la mort est présente dans notre quotidien, comme pour nous rappeler qu’un jour, cela sera notre tour.

    Chacun est conscient que tout ce qu’il va construire ici-bas, il va devoir le laisser à quelque d’autre le jour où il partira.  Ainsi la vie est faite de constructions et de séparations : on peut décrocher un emploi et on peut être licencié, on peut se marier puis divorcer, on peut faire de l’argent et devoir tout laisser en mourant.

    Apprendre à accepter la fin permet de mieux faire la transition entre deux états.

  3. Ces deux questions – l’imperfection et la finitude – sont en lien avec la troisième question existentielle : la quête de sens.  « Puisque je ne peux pas tout faire bien et de toute manière, je vais mourir un jour et donc tout cela s’arrête, alors à quoi bon ? » 

Il y a ceux qui sombre dans la déprime ou la résignation, mais il est possible et même nécessaire que ces questions nous poussent à poser la question « que fais-je sur cette terre ? » ou « à quoi sert ma vie ? ».  Ces questions nous invitent à sortir de notre individualisme - cette petitesse qui nous empêche de voir grand – pour nous considérer comme un acteur de l’histoire de l’humanité.  Quand on parvient à sortir de soi pour regarder autour de soi, chacun peut trouver sens à sa vie.  Autrement dit, on regarde autour de soi pour voir ce qui serait bien pour tous, puis je regarde en moi pour voir ce que j’ai comme don et capacités pour servir l’autre.  Ma vie n’a sens que si je regarde en dehors de moi.

Ce qui entraine bien sûr, d’autres questions existentielles… que je vous propose de voir dans le prochain article. 

A bientôt pour la suite !

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