Etre Humain 2

Les 5 questions existentielles – 2eme partie

Vous ne trouvez pas que c’est parfois un peu compliqué d’être humain? D’accepter nos imperfections, travailler, aimer, construire une vie qui a du sens à nos yeux puis de vieillir et de mourir et tout quitter ?

Dans le premier article, je vous avais proposé de réfléchir aux trois des 5 questions existentielles : l’imperfection, la finitude et la quête de sens. Dans cet article, je vous invite à explorer les deux autres : la responsabilité et la solitude.

Comme j’avais dit précédemment, les questions existentielles nous poussent tous, tôt ou tard, à se poser des questions sur nous-même, la vie, notre existence.  Ce n’est pas forcément simple (ça se saurait !) et quelque peu dérangeant, mais c’est le prix à payer pour bien vivre, mieux se connaitre et de « trouver son destin ».

4.  La quatrième question existentielle concerne donc la responsabilité.  

Vous voyez, même si je suis imparfaite et mortelle, il m’appartient de trouver du sens à ma vie et d’en être responsable.  

Je suis responsable de moi : pour mon corps, mon intelligence, mes dons, mes émotions, mes pensées, mes décisions, mes choix, mes actions et comportements, mes attitudes…  Parfois j’aimerais bien ne pas l’être !  Parfois j’aimerais ne pas avoir à décider (ce qui est en soi une décision) ou de faire ce que je veux (ce qui est possible mais pas toujours bénéfique) !  

Si je suis parent, j’ai également une responsabilité envers mon enfant.  En tant qu’employée, je suis responsable de la qualité de mon travail.  En tant que citoyenne, je suis amenée à participer à la vie en société de manière à ce que je ne nuit pas aux autres.
Il y a donc une contrainte à laquelle je ne peux pas échapper : quoi que je fasse, j’en suis responsable.

La contrainte, par définition, met un cadre.  Et comme pour toutes ces questions existentielles, le paradoxe c’est que la contrainte permet un cadre structurant et maturante.  En quelques sortes, c’est comme les rails qui permettent au train de rester dans sa bonne voie.

5. La cinquième question existentielle s’est peut-être déjà fait sentir en lisant les autres.  Il s’agit de la solitude.

Cela va de soi, que si je suis seule responsable de mes projets de vie, de mes choix, de ma croissance personnelle, je vais ressentir la solitude à un moment donné.  

Ce n’est pas la solitude dans le sens où je me retrouve isolée de mes amies, mais plutôt l’expérience d’être unique sur cette terre.  Certes, il y a environ 8 milliards d’autres êtres humains sur cette terre, mais il n’y a que moi qui sait ce que je ressens, ce que je pense, comment je vois le monde… comme si il n’y a que moi qui me comprend vraiment.  L’autre est… autre, différent.  L’autre ne pense pas comme moi, ne vit pas les mêmes expériences de la même manière, peut-être que l’autre ne parle pas la même langue que moi…  Même si on apprécie les autres, chacune reste consciente de sa solitude existentielle.

C’est cette solitude qui pousse à la spiritualité, à la contemplation, à la méditation, au mysticisme : une quête pour cet Etre qui transcende l’humanité, - le divin - que l’on appelle « Dieu ».

Finalement, il n’y a que le Tout Autre qui permet de répondre à nos questions d’imperfection (car Il est parfait), de finitude (car Il est Eternel), de quête de sens (car Il a des projets de bonheur pour moi), de responsabilité (car Il est juge de Sa création) et de solitude (car Il a promis d’être avec nous jusqu’à la fin des temps).  

Ce qui est rassurant et encourageant, donnant de l’espoir pour permettre à chacune de cheminer…  Ainsi les questions existentielles nous invitent aussi bien à un voyage spirituel que personnel.  Ce va-et-vient permanent entre spiritualité et  monde émotionnel – que l’on ne peut dissocier –  permet de grandir, de devenir pleinement soi, d’accepter son humanité, tout en cherchant le transcendant qui permettra de sortir de notre petitesse et de voir plus loin.

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