“Tout est possible”

L’espoir fait vivre !

Quand les gens affirment : “Tout est possible”, j’entends beaucoup de choses.

J’entends que la personne va agir au mieux pour réussir dans le domaine jugé possible.

J’entends une certaine confiance en ses capacités et compétences, une assurance qu’elle est suffisamment puissante pour que cela marche.

Chez les chrétiennes, j’entends le reflet du verset qui dit que puisque, rien n’est impossible à Dieu, tout obstacle sera sûrement surmonté.

Surtout, j’entends de l’espoir. L’espoir fait vivre !  Ainsi, en disant « tout est possible » on garde l’espoir que cela va marcher pour ne pas avoir à faire face à la déception, à l’échec, à l’impuissance.

Mais est-ce que « tout » est vraiment possible ?  Comment continuer de cheminer dans la réalité et de garder l’espoir ?

Pour répondre à cette question, je vous propose de vous pencher sur ce qui est à votre portée, et à ce qui ne vous appartient pas dans vos relations.

  • Respecter des limites et mes limitations.  Dans la vie, il y a des limites : des limites de vitesse, des lois et réglementations, la mort.  Elles ont pour but d’encadrer la société car même si beaucoup de choses sont effectivement possibles, tout n’est pas permis !  Puis il y a mes limitations personnelles : je ne sais pas tout, je ne sais pas tout faire et je ne suis pas toute puissante ! Mais tout n’est pas fichu pour autant ! Respecter les limites et mes limitations me permet de m’épanouir et de garder l’espoir car même si tout ne m’est pas possible, je sais ce qui est !

  • Je ne peux pas contrôler l’autre.  Parfois la décision, la limite, l’échec, la déception vient de l’autre.  Et l’autre, il m’échappe.  Je ne peux l’obliger.  J’ai beau essayer de toutes mes forces, de le supplier, le manipuler… mais cela se retournera tôt ou tard contre moi car une telle relation n’est pas fondée sur la confiance et le respect mutuel.  L’autre a son libre arbitre, et la réalité c’est que son choix ne s’aligne pas avec le mien. 
    Il est évident que dans ce cas, tout n’est pas possible, mais en mettant en place des limites impliquant aussi des conséquences, je peux indiquer que son choix ne me convient pas.  Je ne peux pas contrôler l’autre, mais je peux me préserver en disant ce que j’accepte (ou pas).

  • Je peux agir sur mes pensées, mes émotions et mes comportements.  Peut-être que cela vous parait si peu, mais… 
    Si je peux agir sur mes pensées, je peux décider, faire mes propres choix, avoir mon propre avis, choisir mes valeurs.
    Quand je sais que mes émotions m’appartiennent, je ne cherche pas à blâmer quelqu’un d’autre pour mon ressenti, je peux m’écouter puis chercher comment combler mon besoin de la manière la plus saine.
    Ou encore, quand j’agis sur mes comportements, mes attitudes et actions, je suis responsable de moi-même et je suis pleinement actrice de ma vie.

Ainsi je constate que je peux agir ; mes pensées, mes émotions et comportements peuvent m’aider à m’affirmer, tout en respectant les lois naturelles, divines ou civiles : je prends en compte mes limitations et les limitations des autres.  En restant dans la réalité, je peux affirmer que tout n’est pas possible, tout en gardant l’espoir que beaucoup de choses le sont !

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